À propos

Créée en 1996 pour explorer le monde et rencontrer celles et ceux qui l’habitent, l’association Palabras mène des projets artistiques qui trouvent leur place dans l’espace public à l’intersection de la création sonore, de l’écrit, des arts graphiques et du spectacle vivant.

Alors que nos réalités se tendent et se transforment dans une agitation inquiétante, comment entendre la vie des un·e·s et des autres ? Comment comprendre ? Comment agir ? Salon d’écoute, journal mural, journal sonore, affiche, texte, photographie, installation, spectacle : nos créations se nourrissent de la vie de tous les jours et du temps partagé dans les lieux qui nous invitent. Nous nous intéressons aux paroles et aux parcours quotidiens et discrets de celles et ceux dont nous croisons la route.

Nous cherchons à en apprécier les détails, en révéler la vie, la force, la fragilité, la poésie, le sens.
Nous nous attachons aux silences, à ce qui ne se dit pas mais parfois se devine, en essayant de nous éloigner des questions et des réponses toutes faites pour entendre comme il convient et rester fidèles aux messages qui nous sont confiés.

Dans une adresse individuelle ou collective, nous laissons de la place au temps et à chacun·e sa liberté de voir et d’entendre, de s’émouvoir et de réfléchir. Nous inventons des espaces d’échanges, ouverts à toustes, cherchons à nous inscrire dans l’histoire des lieux qui nous accueillent et faisons de nos questionnements un pont entre des personnes qui ne se connaissent pas.

Il y en a qui réussissent dans quelque chose de prévu à l’avance, mais moi, j’ai suivi le hasard. J’ai pris la formule d’aimer ce qui m’arrivait.

MONSIEUR G., SAINT-MACAIRE, 2019

En ce moment, il est aussi à l’usine Adeco, il monte des joints et des charnières sur des portes réfrigérées. Je le sais parce que le jour où il a commencé, c’était lundi, il l’a dit à ma mère et j’étais à côté, je prenais mon goûter.

COLLÈGE AXEL KHAN, CHÂTEAUMEILLANT, 2024

Quand je travaille, je ne pense plus ni à mes douleurs, ni à ma fatigue. Qu’est-ce que je ferais de mes journées à la maison à y penser tout le temps ?

SARRA E.M., SAINT-MACAIRE, 2019

Vous savez, faire du ciment, c’est pas dur. Une fois que vous avez les proportions, vous savez combien il faut mettre de seaux par rapport au sable, après y a plus qu’à rajouter l’eau puis tourner la pelle. Tourner la pelle jusqu’à ce que ça soit bon, puis après : monter les seaux de ciment là où vous en avez besoin. Tout le monde peut le faire, avec un peu de bonne volonté.

MICHELLE C., SAINT-MACAIRE, 2019

La vie n’est faite que de rebondissements et le travail n’y échappe pas. 

XABI B., SARE, 2020

Y a les urgences, les grosses urgences, les méga grosses urgences. 

BORDEAUX, 2024 

Mon papa, il gagne de l’argent, il a un patron mais je sais pas ce qu’il fait. Il gagne juste de l’argent. Des fois, il travaille sur l’ordinateur, il va mettre des camions à leurs places. Il conduit. Maman, elle apprend juste à se garer. 

CAMILA T., BORDEAUX, 2022

On se rend pas compte de la richesse humaine qu’il peut y avoir dans un supermarché comme celui-là. Moi, j’ai connu une hôtesse de caisse qui était venue à pied d’Afghanistan. Vous imaginez ? 

ANGÉLIQUE C., BORDEAUX, 2022 

On a eu des stagiaires mais on n’en a plus depuis longtemps. On n’a même plus de remplaçants. 

MARIE-FRANCE A., SAINT-GAUDENS, 2022 

Tu leur as jamais posé de questions et puis t’es là en tête à tête. 

COLLÈGE JACQUES ELLUL, BORDEAUX, 2024 

J’étais auxiliaire de vie à domicile, spécialisée dans le handicap physique et l’autisme. L’avantage, c’est qu’à part si on me met bûcheron au fin fond du Canada, y pas de métier que je trouve trop dur, maintenant. 

SINDY M., BORDEAUX, 2022 

L’association Palabras est soutenue par la Région Nouvelle-Aquitaine, le Conseil Départemental de la Gironde et le FDVA. 

Membres du bureau : Céline Daguerre (Présidente), Valérie Simon (Secrétaire), Isabelle Tourenne (Trésorière).